Une grande salle où la jeunesse danse
dans un petit village il y a longtemps.
Chacune se déhanche avec élégance.
Les robes sont des fleurs couleur de printemps.
Bien sûr il y a celui qui boit bien trop,
qui mange son verre avec la bouche en sang
et qui brandit la bouteille de Cointreau,
guettant les filles d’un œil concupiscent.
Alors on l’expulse et l’on revient danser
le hully gully, le jerk, le madison,
tous en ligne et en rythme sur le plancher,
attentifs à la musique qui résonne.
Ou nous dansons le twist en nous tortillant,
écoutant les voix de Johny et Sylvie,
face à face, filles et gars, souriants,
heureux d’offrir aux yeux nos corps pleins de vie.
Et quand la voix chaude de Françoise Hardy
murmure que tous les garçons et les filles
se donnent la main dans les rues à midi
sans peur du lendemain, les regards pétillent.
Pierre Thiollière, Castelnaudary, 3 avril 2024